“Je ne me trouve pas drôle…” Et si l’humour était moins une question de talent inné qu’un terrain d’exploration et de liberté ? Découvrez pourquoi tout le monde peut apprendre à faire rire et oser l’humour.
Et si l’humour n’était pas un don réservé à quelques élus, mais un terrain de jeu accessible à chacun ?
"Je ne suis pas drôle, je n’y arriverai jamais" : une phrase qu’on entend trop souvent
Lors de mes stages de théâtre, d’impro ou de prise de parole, je rencontre souvent cette idée : "Moi, je ne suis pas drôle."
Et derrière cette phrase, souvent, il y a :
une peur du jugement
une comparaison aux autres
une exigence de performance immédiate
et une autocritique très forte
Comme si être drôle était un don magique, réservé aux humoristes nés, et qu’il fallait tout de suite faire rire dès la première séance. Or c’est justement cette pression qui empêche l’humour de naître.
L’humour est un muscle, pas un miracle
Être drôle, ça ne veut pas dire faire des blagues à la chaîne.
Cela peut être un regard décalé, une façon d’observer le monde, une manière de raconter, d’exagérer, de jouer avec les mots ou les silences.
Et bonne nouvelle : ça s’apprend.
Exactement comme on apprend à jouer du piano ou à chanter.
L’humour, c’est un muscle qui se développe avec la pratique, la bienveillance, la liberté de se tromper… et le droit de ne pas faire rire à chaque fois.
Oui, tout le monde peut faire rire… à sa manière
On ne rit pas tous des mêmes choses, et tant mieux !
Ce qui est drôle pour l’un ne l’est pas forcément pour l’autre. Ce qui fait rire, c’est souvent :
la surprise
l’authenticité
l’exagération
le rythme
la sincérité dans l’absurde
Et tout le monde peut cultiver ces ingrédients à sa façon. Pas besoin d’être clown professionnel pour déclencher un sourire. Il suffit parfois de dire les choses simplement, avec un décalage inattendu… et de s’autoriser à essayer.
Le piège : vouloir être drôle trop vite
Dans mes ateliers, certains participants arrivent avec beaucoup d’attentes : “je veux apprendre à faire rire en 5 séances”.
Mais le vrai travail, c’est souvent d’abord de :
oser être soi
oser rater
apprendre à écouter et rebondir
et surtout… lâcher la pression
L’humour surgit dans la liberté, pas dans l’urgence.
Et il faut parfois un peu de temps pour désamorcer le juge intérieur, celui qui murmure : “Ce n’est pas assez bien… Tu n’es pas drôle… Tu es ridicule…”
C’est en créant un espace bienveillant, ludique et sans enjeu qu’on peut laisser jaillir ce qui est vraiment drôle en soi.
L’importance de l’écoute, du rythme… et du corps !
Dans les exercices que je propose, le travail ne passe pas seulement par les mots. Il passe aussi :
par le corps, la posture, la respiration
par la présence et l’écoute des autres
par le lâcher-prise physique et mental
Car l’humour, comme la voix ou la parole, prend racine dans le corps. Un regard, un silence bien placé, une chute maîtrisée peuvent faire mouche sans qu’aucune phrase ne soit dite.
En retrouvant de la liberté dans le corps, on laisse aussi plus de place à l’intuition comique.
Apprendre à être drôle, c’est aussi apprendre à se détendre
Une des clés de l’humour, c’est la détente.
Quand on est crispé, tendu, concentré sur l’idée de “faire rire”, on coupe le naturel.
Mais quand on accepte de ne pas chercher à briller, alors le comique surgit là où on ne l’attend pas.
C’est pour cela que j’insiste dans mes ateliers sur la joie de jouer, le plaisir d’explorer, sans étiquette ni obligation de résultat.
Oser l’humour, c’est se reconnecter à son élan de vie
Beaucoup de participants me disent après quelques séances :
“Je n’aurais jamais cru que je pouvais faire rire !”
Et ça, c’est magique. Parce que ça va bien au-delà du théâtre ou d’un sketch improvisé. C’est une reconnexion à sa spontanéité, à sa créativité, à quelque chose de vivant qu’on avait parfois oublié.
Et si on laissait l’humour venir naturellement ?
Tu crois ne pas être drôle ?
Peut-être… ou peut-être que tu ne t’es jamais donné le droit de l’être.
Et si tu t’offrais quelques séances non pas pour devenir humoriste, mais pour retrouver le goût du jeu, de l’essai, du raté, du rebond, du rire partagé ?
Tu ne deviendras pas Gad Elmaleh en 5 cours (et tant mieux !), mais tu pourrais bien découvrir ta propre couleur d’humour… et apprendre à la cultiver avec plaisir.