La première fois que je suis montée sur scène pour jouer une partie de mon one woman show, donc la première fois que j’allais faire de l’humour.
C’était « au Commiqu’art » j’étais engagée pour faire la première partie d’un humoriste dont je tairai le nom, un ventriloque avec une marionnette.
La première partie se faisait en fait en deuxième partie, après le spectacle de l’humoriste vedette. Ce qui veut dire si le public restait.
J’avais vu son spectacle, que je n’avais pas aimé, je le trouvais sans contenu. Mais bon il avait son public et j’ai dû m’essayer avec son public.
Cela a été une excellente école pour moi, j’ai appris énormément :
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Le public
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Les patrons qui me faisaient des remarques du style : « Ah tu es revenue ? » ou « Il n’y a pas de mauvais public il n’y a que de mauvais humoristes »
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J’ai pu tester mes sketchs pendant un mois
Un soir l’humoriste me dit « ce soir c’est vraiment un mauvais public » et pour moi c’était le seul soir où j’ai eu l’impression que le public me comprenait, c’était un groupe d’étudiant d’université.
Finalement le dernier soir les patrons m’ont dit qu’ils étaient sûr que mon spectacle marcherait super bien devant mon public.
En effet, quel bonheur le premier soir quand j’ai joué au théâtre des Riches clairs devant mon public, ça a été fantastique : dès que je suis montée sur scène, le public a ri. C’est une sensation indescriptible de joie la première fois que l’on entend que le public réagit à tout ce qu’on dit. La joie de faire rire. J’avais enfin un public qui comprenait ce que je disais.
Et c’est ce qui m’a donné envie de donner des cours de Théâtre, Improvisation et Humour pour partager ce plaisir et permettre à chacun de développer son pouvoir comique et son humour tout en insistant sur la présence sur scène, le regard, le rythme du texte, les silences .Et surtout oser proposer ses propres textes dans le style « stand up » c’est –à-dire en partant d’un événement de notre propre vie et en l’exagérant.